Urban Agriculture Casablanca PP4: Production Alimentaire Saine

Les Membres fondateurs

Fattouma Benabdenbi (Co-Présidente)

Depuis sa rencontre avec Pierre Rabhi et l’Agroécologie lors du séminaire les « Chemins de l’Alliance entre féminin d’orient et féminin d’occident » en 2001, organisé par ESPOD, dont elle est la Présidente fondatrice, Fattouma Djerrari Benabdenbi, sociologue de formation, n’a de cesse, de proclamer là où elle va, le message agroécologique. Elle ne se limite pas aux paroles qui s'envolent mais elle milite à le traduire en actions concrètes.

 

Le réseau Terre et Humanisme, dont elle fait partie, au coté de Zakaria Ouissafane (Créateur de l'association et grand Monsieur de l'Arganier), Aicha Krombi (La Conquérante de Kermet Bensalem), ABDELFettah Derouiche (Le Nutritioniste Universitaire), Sabah Chraibi (Partenariat Espod) et bien d'autres, va incarner cette cause de développement durable, de lutte contre la pauvreté et la desertification.

 

Fattouma Benabdenbi est très engagée dans la recherche et dans l’action associative, elle fait partie des fondatrices d’ESPOD, première association d'appui à l’entreprenariat féminin au Maroc (1991).  Principale organisatrice des << Chemins de l’Alliance entre féminin d’orient et féminin d’occident >> , elle y invite Pierre Rabhi, qui intervient en cette occasion pour la première fois au Maroc. Une longue collaboration s’en suivra. Elle organise depuis lors, plusieurs conférences et met son large réseau de contacts à disposition des acteurs locaux pour diffuser l'Agroécologie partout au Maroc.

 

Très rapidement, après que les premières actions de sensibilisation et de formation à l’Agroécologie  aient été entamées, que le réseau agroécologique (cité plus haut) ait été créé et le partenariat avec Terre et Humanisme France ait été signé, une évidence s’est fait jour. Celle de l’impossibilité de transmettre sans montrer, de convaincre, sans démontrer.

 

L’idée de créer une ferme expérimentale et pédagogique est très vite née de ce constat, mais la recherche d’une ferme d'Etat où installer le projet, fut elle, fort laborieuse et sans résultat.

 

Fattouma décide donc de prendre l’initiative  de créer un espace pédagogique à Dar Bouazza        (Ferme Jnane Lakbire) pour le mettre à disposition des expérimentations et de l’association ESPOD et T&H France. Touché par les premières activités de formation organisées sur terrain, la Commune rurale de Dar Bouazza met à la disposition d'ESPOD un terrain sur lequel sera bati un marché dédié au produits Bio. Sensible aux divers problèmes de valorisation des produits du terroir et de l’artisanat sur lesquels elle travaille avec l’association ESPOD, Fattouma participe activement à son aménagement. Des Halles Rurales, destinées à accueillir un marché hebdomadaire de petits producteurs locaux, sont inaugurées en 2004.

 

Le jardin pédagogique, quant à lui, est officiellement inauguré en 2005. A l’occasion, une semaine de sensibilisation et de formation, animée par Pierre Rabhi et Joseph Lucas, Zakaria Ouissafane, Fattouma Benabdenbi, Aïcha Krombi et Abdelfettah Derouiche a été organisée à destination de quelques 150 paysans, étudiants et enseignants, autorités locales venus de tout le Maroc.

 

Toujours sur le front du plaidoyer agroécologique, les membres du réseau portent le message à travers de nombreuses manifestations nationales et internationales, dont ils font leur tribune.

 

 

 

Zakaria Ouissafane (Ancien Co-Président)

Les discours de Pierre Rabhi l’ont tellement imprégné qu’il est capable de vous en réciter de longs traits ; toujours actif sur plusieurs fronts,  il a fait de l’agroécologie son cheval de bataille en lui offrant droit de céans dans sa patrie du Sud.


L’agroécologie, Zakaria n’est pas tombé dedans quand il était petit. Comme pour beaucoup, c’est l’Arganier qui l’a peu a peu entraîné sur ses traces. Entrepreneur dans l’âme, Zakaria fût parmi les pionniers de la découverte des trésors de l’Arganier au-delà de son univers régional. Il est, avec son associé, le premier « fabricant » d’huile d’argan, hors  femmes berbères détentrices de ce savoir-faire. Passionné par son fruit aux mille vertus et par l’Arganeraie toute entière, il n’a de cesse, tout en faisant la promotion de l’huile, de contribuer à éveiller l’attention nationale et internationale à un patrimoine naturel et socioculturel, en voie d’extinction.
L’idée d’un Moussem pour la célébration et la sauvegarde de l’Arganier est née au cours des ateliers du séminaire « Chemins de l’Alliance entre féminins d’Orient et féminins d’Occident » organisé par l’association féminine ESPOD en 2001. Dès lors, il en devient, avec Fattouma Benabdenbi et Aïcha Krombi, le principal organisateur et mécène. Il participe ainsi à la diffusion du message agroécologique au Maroc, en invitant années après années Pierre Rabhi à prendre part à cet événement.
Zakaria met un point d’honneur à faire du Moussem une occasion de sensibilisation par excellence, en veillant aux activités organisées pour les enfants : concours de dessin, sensibilisation à la Terre, plantations d’arganiers,.... Il anime chaque année un impromptu théâtral avec les jeunes des villages autour du thème de la sauvegarde de l’Arganier.
Habité par l’idée de faire de l’agroécologie une dynamique nationale, il prend part à la fondation de Terre et Humanisme Maroc en 2005, et en assure la Co-Présidence avec Fattouma Benabdenbi jusqu’en 2009.
 

Aïcha Krombi (Responsable Formation - Membre du conseil d'administration)

Depuis 1976, Aïcha Krombi, mène une véritable révolution pacifique. Elle s’est consacrée à l’amélioration des conditions de vie des paysans de ce coin de terre : Kermet-BenSalem.

Introduite au village comme jeune épouse, Aïcha est d’abord émue par la condition des femmes, recluses à domiciles. Certaine que leurs traditions séculaires doivent être partagée et reconnue pour ne pas disparaître, elle invite les femmes à se réunir pour faire de l’artisanat un moment de partage.
Après maintes luttes, ses efforts portent leurs fruits avec la constitution de la première association culturelle locale "Al Hadaf" en 1996, suivie de celle d’un club féminin en 2000, qui se transforme en association Féminine "Oum Kalthoum" pour le développement rural, en 2005.
C’est aussi grâce à la contribution des villageois et à l’activité sans relâche de Aïcha et de son mari que l’association locale Al Hadaf - épaulée par des partenaires sociaux et des ONG internationales -, initie la réfection des routes, l’adduction d’eau, le creusement de puits,... Le village est aujourd’hui doté notamment d’une maison des jeunes et d’un centre socio-culturel.
La confiance locale chèrement gagnée au sein de la population est encouragée par une bienfaitrice, qui met à la disposition de l’association une maison devenue depuis « Dar Oum Kalthoum : La Maison des femmes ». Des cours d’alphabétisation et d’artisanat, des activités collectives... y sont menées. C’est également sur son toit qu’est installée la toute première serre pour les semis et la préparation des plants par les femmes de l’association. Le succès de leur couscous beldi et de leurs broderies attire l’attention sur l’ampleur du travail accompli.
« Le militantisme dans l’âme, c’est une affaire de famille, transmise de mère en fille », raconte Aïcha. Mobilisée pour la promotion de l’entreprenariat féminin au sein de l’association ESPOD, elle fait la connaissance de Pierre Rabhi à l’occasion des « Chemins de l’Alliance entre féminin d’Orient et féminin d’Occident » en 2001.
C’est le début d’un long cheminement vers l’agroécologie, et d’une constante participation aux activités de sensibilisation menées par Terre et Humanisme au Maroc.
Son travail et sa patience ont permis l’émergence de la dynamique agroécologique à Kermet Ben Salem, grâce l’accueil de séminaires : « Parole de Terre », la formation et l’encadrement des premiers paysans expérimentateurs, l’aménagement du Jardin pédagogique, et aussi l’accompagnement des femmes pour le démarrage de leur propre jardin.
Défendant les valeurs de l’union, du travail concerté et transparent, Aïcha fait partie des membres fondateurs de l’association Terre et Humanisme Maroc, dont elle est encore  membre du Conseil d’Administration.
 

 

Abdelfettah Derouiche (Secrétaire Général)


 

Depuis sa rencontre avec Pierre Rabhi en 2004, ABDELFettah milite pour la reconnaissance des valeurs scientifiques de l’agroécologie dans le milieu académique marocain.

Pour lui aussi, la rencontre avec l’Arganier fût déterminante : un coup de foudre pour cet arbre qui dispense une ombre bienfaisante et porte des fruits comme autant d’offrandes, malgré le joug de la canicule lors de son voyage de noces à travers le Maroc en août 1991.
Marqué par cet arbre et les vertus quasi miraculeuses que lui prêtent les histoires locales, ABDELFettah n’attend que l’occasion qui lui permettra en 2000, de lancer les premières études sur les propriétés nutritionnelles de l’huile d’argan.
Ce sont ces résultats de recherches, primés à l’échelle nationale et internationale par des sociétés savantes en cardiologie, que Fettah vient restituer à la population locale, lors du 2° Moussem International de l’Arganier. A cette occasion il fait la rencontre de Pierre Rabhi, qui lui ouvre les yeux sur la complémentarité entre son travail pour l’amélioration de la nutrition humaine, et l’agroécologie, base d’une production alimentaire saine.
Emu, il l’est aussi par le témoignage d’un paysan analphabète qui, après lui avoir demandé de résumer en arabe les propos de sa conférence lui confie « Maintenant que la science confirme les propos qu’ont toujours soutenus mes grands-parents sur les vertus de l’Arganier, je peux mourir en paix ». Depuis lors, Fettah n’a eu cesse de vouloir retransmettre les résultats des recherches scientifiques sur l’Arganier aux populations, avec le souci de les aider à mieux valoriser cette richesse et à la sauvegarder.
C’est dans cette démarche qu’il rejoint l’équipe d’organisateurs du Moussem et qu’il initie, dès la 3°édition, le partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM). Devenu coorganisateur, l’IRCAM se charge d’années en années de traduire en berbère toutes les interventions, participe aux conférences et aux caravanes.
Convaincu que recherche scientifique et agroécologie font bon ménage, il n’a cessé d’oeuvrer pour le partenariat qui se construit progressivement entre l’Université Hassan II-Mohammedia et T&H Maroc.
Il travaille à la reconnaissance de l’agroécologie dans le milieu universitaire marocain, notamment avec l’objectif d’organiser en 2009 un module sur l’agroécologie dans le programme du master chose qu’il a pu accomplir en  2010 et actuellement  l’agroécologie est enseignée en  élément de module du master de l’écologie de l’Université Hassan II Mohammedia de Casablanca. 
Depuis lors, plusieurs étudiants ont bénéficié de formations en agroécologie notamment à Kermet Ben Salem en mars 2008, et ont participer à la formation des animateurs en agroécologie. Fettah espère que les premières thèses doctorales sur l’agroécologie aideront à faire reconnaître sa valeur agricole et nutritionnelle, et participeront à sa diffusion, tout comme son propre travail sur l’huile d’argan a contribué à l’ampleur de la dynamique du développement de ce produit.


20/07/2011
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